C’est une révélation réussie d’une réalisatrice. Le court-métrage While the Trees sleep donne envie de suivre Emilie Sabath, de voir d’autres réalisations d’elle.
La mise en scène de ce fait historique est magistrale, belle, forte et légère. Un tour de maître d’amener de la légèreté dans ce lourd drame: l’assassinat de Viola Liuzzo , militante des droits civiques, le 25 mars 1965 à Selma en Alabama par le Ku Klux Klan.
Elle était accompagnée d’un noir, Leroy Moton, qui lui a réussi à survivre. L’un des responsables du meurtre est Gary Thomas Rowe, un agent infiltré du FBI.
Le film évoque les évènements violents. Très peu de parole. La radio sert de repère chronologique. Des visages, des cigarettes, des paysages, du ciel .
Le contraste entre une atmosphère douce et un fond violent.
Une très belle reconstitution historique avec une esthétique originale. Ce n’est pas linéaire. La réalisatrice ne se contente pas de juste dérouler les faits. C’est une série de tableaux qui évoquent la tragédie. Elle ne se sert même pas du lyrisme de cette histoire légendaire. Juste la voix de Martin Luther King à la radio. C’est une mise en scène très intimiste.
Une véritable création artistique sur fond d’un fait réel historique.
C’est un très bel hommage à Viola Liuzzo
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